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VIVONNE
(Vienne) - 13 août 1944
Un
Mosquito est abattu
Recherches et texte :
Christian RICHARD
Diorama et photos : Renaud
POUGE
Le dimanche 13 août 1944, au
milieu de l'après-midi, un Mosquito fut observé par plusieurs personnes de
Vivonne et des environs. Roger Chabanne se trouvait à Vivonne sur le pont
de la Levée, route de Château-Larcher, avec plusieurs autres personnes,
lorsqu'il vit l'avion remonter la ligne de chemin de chemin de fer en
direction de Poitiers. Le bimoteur fit plusieurs évolutions puis fut la
cible d'un tir de mitrailleuse allemande dont la batterie se trouvait sur le
coteau, en face de la gare de Vivonne. Jacques Melin se trouvait avec
Micheline Prouteau sur la route d'Iteuil à Aigne, au lieu-dit Le Bois-Vezin
et discutait avec Waska, sous-officier russe appartenant à un détachement
d'Ukrainiens enrôlés dans l'armée allemande. Ils étaient une quinzaine
stationnant près du tunnel du Bâché pour surveiller la voie ferrée. Ils
virent l'avion effectuer des virages et larguer plusieurs bombes à l'entrée
sud du tunnel, faisant sursauter tout le monde. Waska et l'homme qui
l'accompagnait se précipitèrent vers leur poste de garde. Jacques Melin vit
l'avion évoluer vers Vivonne lorsqu'il entendit de sourdes explosions. Il
apprit le soir que le Mosquito avait été victime de la DCA allemande.
Touché et incontrôlable,
l'équipage peut-être atteint, le Mosquito s'écrasa vers le village de La
Planche au nord de Vivonne, entre la route nationale 10 et celle d'Iteuil à
Vivonne, près du chemin reliant Naslin,à La Planche, 100 m avant le bois de
La Planche. Robert Prouteau, venant de Naslin en direction de La Planche,
se dirigeait vers le lieu du crash lorsqu'il vit les Allemands, venant de
Vivonne qui descendaient également. Pour l'empêcher d'aller à l'épave, ils
lui tirèrent dessus, le blessant légèrement à la main. Poussé par la
curiosité, Jacques Melin revint en soirée pour voir l'épave. Il vit les deux
aviateurs, tués sur le coup, allongés côte près des débris de l'avion. Il
fut indigné de voir des soldats de l'armée allemande frapper ces corps à
coups de bottes. C'était un Mosquito du 151 Squadron, code DZ de la RAF,
NS-984. L'équipage, constitué du flight lieutenant et pilote Edward Nelson
SLADE, matricule 127351, 26 ans, fils de Edmard Alfred SLADE et Elsie Eliza,
de Upton Park, Essex, et du F/O Frank HEATH, de Melton Mowbray,
Leicestershire, fut enterré quelque temps dans un cimetière militaire
temporaire à Jorigny (Vivonne), où étaient déjà enterrés les soldats
français victimes du bombardement allemand du 21 juin 1940. Puis, les
Anglais exhumèrent leurs compatriotes qui reposent aujourd'hui dans le
cimetière de Nantes, à Pont-du-Cens (Loire-Atlantique), îlot L, rangée D,
tombes 3 et 4.
Le journal du 151 Squadron
précise qu'un bombardement en rase-mottes fut entrepris par les équipages de
trois Mosquito dans la région de Poitiers: F/0
Ayton avec F/Lt
Dines, F/Lt
Thacker avec F/0
Hall, et
Slade avec Heath.
À basse altitude au-dessus de l'objectif, une importante voie de chemin de
fer, l'avion de Slade fut
descendu. Le rapport historique précise que cette perte était la cinquième
du mois d'août et que, ce n'était que le début. Beaucoup d'autres avions du
squadron ont été abattus, laissant l'effectif opérationnel fort incomplet.
Cependant, les équipages s'empressaient à leur tâche et, en dépit des pertes
et dommages qui étaient subis, le moral était étonnement à un haut niveau
(source: famille Kelsey).
Le lendemain, lundi 14 août,
Jacques Melin et plusieurs autres Iteuillais furent réquisitionnés par les
occupants du Bâché pour installer une clôture autour de leur poste. Le
sous-officier Waska et ses hommes ont transporté sur une civière une bombe,
non explosée, qui était demeurée dans les flancs du Mosquito. Ils la firent
exploser à peu de distance de leur poste.
L'avion qui a été abattu et
s'est écrasé entre la Planche et la RN 10 appartenait au 151 Squadron, de la
RAF, la Royale Air Force anglaise.
En août 1944, la RAF est
organisée en grands commandements (Commands). Ces derniers sont composés de
"Groups", qui ont chacun sous leurs ordres un certain nombre de "Squadrons".
Le "Squadron", unité opérationnelle de base installée sur un aérodrome "
Stations", est composé de 2 ou 3 "flights" ayant chacun entre 6 et 10
avions.
De Havilland "Mosquito"
Entièrement construit en
bois, à une époque où le "tout métallique" était roi, le De Havilland DH 98
"Mosquito" est l'un des avions les plus emblématiques de la production
britannique entre 1935 et 1945. En dehors d'un quelconque programme
officiel, conçu comme un avion défensif, comptant uniquement sur sa grande
vitesse pour se défendre, le Mosquito ne reçut aucun accueil favorable de
l'Air Ministry. Le premier fut construit en secret à Salisbury Hall, près
de l'usine de Hatfield. Geoffroy De Havilland Junior le fit voler pour
la première fois le 25 novembre 1940. Une commande de seulement cinquante appareils fut signée
le 1er mars 1940, suivie par trois abandons du projet après juin 1940 et son
premier vol en novembre 1940, le "Mosquito" fut défendu avec acharnement par
Patrick Hennessy, responsable du service coordination de la production
aéronautique chez De Havilland.
Son premier vol lui promit
un avenir extraordinaire : deux fois plus grand, deux fois plus puissant,
deux fois plus lourd et néanmoins plus rapide de 30 km/h que le plus rapide
des chasseurs du moment, le fameux Supermarine "Spitfire", Le "Mosquito"
étonna beaucoup de monde ce jour-là, pouvant atteindre 630 km/h. Le monde
présent à Boscombe-Down, en février 1941, lors du vol officiel du prototype,
fut stupéfait : aucun autre avion ne pouvait atteindre cette vitesse à cette
époque de la guerre. Conçu comme un avion de reconnaissance, il fit
merveille comme avion de chasse et bombardier. De nombreuses versions
furent créées. Entièrement en contreplaqué, l'aile "cantilever", médiane au
fuselage, était réalisée d'une seule pièce, l'âme des longerons et son
revêtement étant en contreplaqué. L'empennage était comme l'aile mais le
fuselage était fait d'un assemblage stratifié de contreplaqué et de balsa
monté sur des matrices en sapin. Autre particularité emblématique du
"Mosquito", il était le seul avion militaire à avoir un équipage composé de
deux hommes assis côte à côte dans le cockpit : un pilote et un navigateur
opérateur radar / radio. Le "Mosquito" FB Mk VI, armé de 4 canons et 4
mitrailleuses fit sa première mission de nuit le 27 avril 1942.
La version FB VI, modèle qui
vint à Vivonne, vola pour la première fois en juin 1942 et fut construit à
2584 exemplaires. Il était motorisé par deux moteurs Rolls-Royce Merlin 25
en ligne de 1640 CV chacun. Avec 16,51 m d'envergure, une surface alaire de
42,18 m², une longueur de 12,47 m, un poids de 6,486 tonnes à vide et 8,845
tonnes en charge normale ou 10,115 tonnes en charge maximum, une hauteur de
4,65 m, il volait à 612 km/h maximum à 4000 m et à 523 km/h en vitesse de
croisière, atteignant 4570 m d'altitude en 9'30", pouvant franchir 2600 km
avec 2361 litres de carburant en interne plus 900 litres en réservoirs
supplémentaires sous les ailes. Il était armé dans le nez de 4 canons
Hispano de 20 mm avec 150 coups chacun et 4 mitrailleuses Browning de 7,7 mm
de 500 coups chacune et pouvait emporter 900 kg de Bombes en soute plus, sur
des points d'attache sous les ailes, 4 bombes de 500 livres ou 250 livres ou
des roquettes. 7781 "Mosquitos" furent construits, toutes versions
confondues.
HEATH et SLADE
L'équipage du Mosquito
numéro NS-984, portant le code "DZ" du 151 Squadron, plus une lettre
désignant l'avion dans le squadron, grimpa dans le cockpit en milieu
d'après-midi le dimanche 13 août 1944. Il s'agissait de :
- Flight-lieutenant et
pilote Edward Nelson SLADE, matricule 127351, 26 ans, fils de Edward Alfred
Slade et Elsie Aliza, originaire de Upton Park, dans l'Essex.
-
Flying-officer Frank HEATH, de Melton Mowbray, Leicestershire.
Ils décollèrent de leur base
de Predannak, en Angleterre, en compagnie de deux autres Mosquitos aux mains
de:
Flight-officer AYTON avec le
Flight lieutenant DINES. , Flight-Ileutenant THACKER
avec le Flight officier HALL.
Leur mission consistait à
venir jusqu'aux environs de Poitiers, y rechercher un objectif sur la voie
ferrée et le bombarder ou le mitrailler.
Frank Heath était au 151
Squadron depuis plus d'un an puisqu'il figure sur la liste des équipages du
Squadron en mai 1943, volant à cette époque avec le sergent Cottrill.
Jusqu'au 13 août 1944, Heath avait une certaine chance. Le 11 novembre
1943, il eût l'infortune de voir le nez en plexiglas de son avion se briser
quand il fit Fonctionner ses mitrailleuses en vol, lors d'un exercice de
tir. Cependant, il fit un excellent atterrissage sur un moteur, sur sa base,
le moteur tribord ayant été endommagé par les débris. Toujours en équipage
avec le Flight sergent Cottrill, il leur arriva de nouveau un problème le 30
janvier 1944. Durant un test en vol de nuit, le moteur tribord, encore,
s'éteignit avec un sifflement, à proximité de leur base de Colerne. En
utilisant les vallées autour de Colerne, Heath fut capable de conserver assez
de puissance à son avion pour atterrir sain et sauf sur un moteur. Pour
cette action, il reçut les éloges du commandement pour sa bonne maîtrise,
rédigées comme suit: "Il a réussi plusieurs atterrissages avec un seul
moteur, et montré une grande présence d'esprit et de maîtrise quand un
moteur s'est arrêté le 30 janvier". Ces félicitations prirent la forme
d'une inscription verte dans son carnet de vol,
Après la réorganisation en 3
sections de 4 avions dans chacun des 2 Flight (A et B) du 151 squadron, fin
mars 1944, le flight/sergent Heath et le pilote/officer Cottrill étaient
dans la section 3 du flight A. Le 1 1 avril 1944, ils participèrent à l'une
des meilleures journées du 151 squadron durant la 2ème guerre
mondiale, lors d'une mission sur Saint-Nazaire. Ce jour-là, le 151 squadron
réussit à abattre avec certitude 5 Junkers 88, en détruisit probablement 2
et en endommagea 2 autres dont un pour Heath et Cottrill. Au cours de ce
combat, Heath entendit dans sa radio une voix qui a dit : "je suis
touché, bonne chance chaps". Ce message vint probablement du Pilote Officer Kemp qui n'est pas revenu de cette mission ainsi que son navigateur
Flight sergent Maidment.
Entre avril et Juin 1944,
Cottrill quitta le 151 squadron et il fui remplacé auprès de Heath par le
Flight/officer Edward Nelson SLADE. Ils figurent tous les deux sur un
magnifique cliché des équipages du 151 squadron en juin 1944. Le 28 juillet
1944, le Flying Officer Slade, avec le Flying Officer Heath, réalisèrent
avec succès une mission contre des objectifs ferroviaires, détruisant des
locomotives, du matériel roulant et une station-radar. Le 5 août 1944, ils
contribuèrent à endommager deux trains et à incendier une centrale
électrique.
Le 13 août 1944, Roger
Chabanne se trouvait à Vivonne sur le pont de La Levée, route de Château
Larcher, avec plusieurs autres personnes. Ils virent le Mosquito de Slade
et Heath remonter la ligne de chemin de fer en direction de Poitiers. Le
bimoteur fit plusieurs évolutions puis fut la cible de tir de mitrailleuse
ou de DCA allemande dont la batterie se trouvait sur le coteau, en face de
Vivonne.
Touché et incontrôlable,
l'équipage peut-être lui-même gravement atteint, le Mosquito s'écrasa près
du village de la Planche, au nord de Vivonne, entre la RN-I0 et celle d'Iteuil,
près du chemin reliant Naslin et la Planche. C'était la cinquième perte du
mois d'août pour le 51 squadron, et ce n'était pas fini. Un pilote du 151
squadron, devenu plus tard général, Georges Kelsey, précise que, bien que
l'effectif opérationnel fut incomplet, les équipages s'empressaient à leur
tâche et que, en dépit des pertes qui étaient subies, le moral du 151
squadron demeurait à un haut niveau.
À ce sujet, on ne peux
terminer ce rappel historique de ceux qui sont morts ici, Heath et Slade,
sans évoquer une autre perte du même 151 Squadron, le 16 août 1944, 3 jours
plus tard, lorsque l'équipage Parkinson et Clarke, ayant les mêmes
objectifs, furent tirés par la DCA positionnée à Migné-Auxance et
s'écrasèrent en bordure nord de la forêt de l'Epine, au point de rencontre
des communes de Béruges, Colombiers et Fontaine le Comte. Ils reposent
aujourd'hui dans le cimetière de Béruges.
Heath et Slade furent
inhumés quelques temps dans le cimetière temporaire de Jorigny (Vivonne),
où étaient déjà enterrés les soldats français victimes d'un bombardement
allemand le 21 juin 1940. Les Britanniques exhumèrent leurs compatriotes
qui reposent aujourd'hui dans le cimetière de Nantes, à Pont de Cens.
Le Mosquito au 1:48ème :
La maquette de base est l'incontournable kit Tamiya au 1/48ème.
Encore une fois, la
maquette Tamiya sera quasiment
monté "out of the box" Seul de petites modifications
seront apportées sur le pylône bâbord.
On commence donc de façon classique par le cockpit. Les ajouts se
limitent aux ceintures. Le tableau de bord est celui fourni par
Tamiya... et pour une fois j'ai même utilisé la décal fournie sur la
planche, pour un résultat somme toute satisfaisant dans la mesure où
la disposition finale de l'avion ne permettra pas de voir le tableau
de bord.
Le
reste de l'assemblage ne pose aucun problème. L'appareil devant être
présenté juste avant son départ, donc chargé en carburant et en armes,
il a été doté de roues aplaties en résine (True Details) sur lesquelles les
jantes ont été remplacées par les pièces Tamiya (reliquat des quelques
Mossies déjà assemblés !) qui sont beaucoup plus belles que les flasques des
roues True Details. Les roues en résine seront ensuite vieillies par un jus
(non encore apposé sur la photo ci-contre.
Encore
une fois, les canons ont été remplacés par des sections d'aiguilles au
diamètre adéquat comme les quatre
mitrailleuses du nez. les cache-flammes destinés à protéger équipage de la
lueur des mitrailleuses sont de forme conique et ceux de la maquette ne sont
pas vraiment utilisables. Des cônes sont donc thermoformés et collés sur des
morceaux d'aiguilles d'un diamètre inférieur aux canons ventraux.
contrairement au plan, ils ne seront montés sur l'avion que lors de la phase
finale, après peinture.
C'est justement de peinture dont nous allons parler maintenant. Le schéma de
peinture du Mosquito NS-984 était des plus classiques. "Dark Green" sur
"Ocean Grey". Contrairement à d'autres appareils, l'intrados et
le ventre de l'appareil étaient également peints en "Ocean grey".
Outre ses marquages d'unité, l'appareil portait des bandes d'invasion sur
les intrados et sur la partie inférieure du fuselage.
J'ai choisi de commencer par les
marquages d'unité. C'est sans aucune garantie que j'ai opté pour une teinte
rouge brique. En effet, après de longues recherches, personne n'a été en
mesure de me confirmer la couleur des marquages. Le 151 Squadron ayant une
longue tradition de chasse de nuit, j'ai supposé que les marquages rouges,
typiques des prédateurs nocturnes avaient perduré.
Après
masquage des vitres et obturation de la porte d'accès et des trappes de
trains, j'ai utilisé la technique du masque positif. Pour cela, j'ai
d'abord peint toute la zone devant accueillir les marquages en rouge brique.
Après séchage, des masques positifs viennent protéger les lettres. Puis
l'avion est peint normalement.
La maquette est entièrement recouverte d'un voile "Ocean
Grey", réalisé avec un mélange de peintures Tamiya. Et comme à mon
habitude, il est inutile de me demander les quantités et pourcentages de chaque teinte, je suis incapable de
vous le dire ; je tâtonne jusqu'à avoir la nuance désirée.
Tamiya
fournit depuis quelques temps un plan de camouflage à l'échelle de la
maquette. Après en avoir fait plusieurs copies, j'ai découpé des caches
en suivant les plans, puis sprayé une couche de dark green.
A
ce stade, on peut enlever les masques délimitant le vert et le gris. et
passer à la peinture des bandes d'invasion... rien à ajouter à ce sujet.
Le
travail de vieillissement va commencer par un éclaircissement de certains
panneaux (voire pour le Mosquito de zones entières). Ceci est réalisé
avec les peintures de base cassées avec des teintes plus claires comme le
Tan (additionné d'une pointe de jaune pour le vert). La peinture
utilisée lors du vieillissement est diluée à environ 50% avec le
diluant Tamiya X-20A. Un aérographe Aztek doté d'une buse fine (couleur
crème) est utilisé ici à une pression d'environ 0,7kg ce qui permet
de ne plus avoir recours aux masquages. Le
résultat ainsi obtenu est celui que nous avons sur le côté tribord de
l'appareil.
Après
peinture des cocardes, les masques protégeant les lettres sont ôtés. Une
petite retouche sera nécessaire sur le côté tribord car un coin de lettre
s'ést soulevé. Le long travail de vieillissement, combinant
aérographe, pastels et chiffon doux peut commencer. On débute par les
lignes délimitant les plans mobiles. Toujours avec l'aérographe réglé
sur une pression très faible, on applique une ligne de peinture sombre
dans les creux. Cette peinture se compose approximativement de 70% de
"Smoke" et de 30% de noir, le tout très dilué. En cas de
débordement, on laisse sécher et on reprend le bord de la ligne avec le
teinte de base dont on aura pris soin de conserver quelques centilitres.
Les
opérations suivantes sont réalisées au pastel. Elles ont pour but de
donner du relief au camouflage de l'appareil, en fonçant les lignes
extérieures et en éclaircissant les parties intérieures des zones de
camouflage. C'est une opération particulièrement longue, mais le
résultat en vaut la peine comme le montre la photo ci-dessus. La
différence entre les deux ailes est flagrante. Une fois ces pastels
appliqués et essuyés avec un chiffon doux, l'avion reçoit un léger
voile de vernis mat qui a pour rôle de fixer le pastel.
Le
Mosquito commence à ressembler à quelque chose.
A ce stade, il reçoit
son train d'atterrissage, ses antennes et ses hélices. D'après les photos
de Mosquito FB-VI du 151 Squadron, les appareils étaient équipés d'hélices
dites "Paddle" plus larges que les premiers modèles dotant la merveille de
bois. Tamiya fournit les deux modèles de pales, et je ne saurais que trop
vous conseiller de conserver celles que vous n'utilisez pas lors du
montage du Mossie. En effet, elles pourront vous servir sur un autre
appareil, un Lancaster par exemple, qui même venant du même fabricant, a
des hélices nettement moins belles.
Un diorama simple.
Le diorama étant destiné au
Musée de la Seconde Guerre Mondiale de Tercé dans la Vienne, j'ai souhaité
réaliser
une
présentation simple et de taille réduite. La scène représentera donc le
chargement de la dernière bombe sur le pylône bâbord de l'avion. Le
positionnement de l'avion par rapport à l'axe de présentation devra
permettre de mettre en valeur les formes typiques du Mossie, tout en
donnant les traits principaux de la scène. C'est pour cela que j'ai choisi
de présenter l'avion de trois quarts arrière, du côté bâbord, montrant
ainsi l'action de chargement de la bombe, directement inspirée d'une photo
publiée dans l'ouvrage de Christian Richard, "La Guerre Aérienne dans
la VIenne". On distingue nettement sur cette photographie, deux hommes
guidant la bombe pendant que le treuil est actionné. L'un d'eux est vêtu
d'un tablier en cuir. La figurine représentant ce mécanicien vient de la
gamme "Tarmac". C'est en fait le conducteur du tracteur David Brown
commercialisé sous la même marque, dont je n'ai conservé que le buste et
la tête. Afin de faciliter la mise en place des bras et de la bombe, j'ai
choisi de positionner celle-ci par rapport au buste du mécanicien en dont
j'ai perforé le thorax afin d(y insérer une tige de métal sur laquelle la
bombe a été "embrochée". Ainsi, j'ai pu positionner les bras et les jambes
en fonction de l'emplacement de la bombe.
Les autres figurines viennent
des gammes ICM dont le set RAF est superbe, de chez Tarmac et de chez
Maurie Dès dont les moulages sont toujours aussi fantastiques. Les deux
chariots sont commercialisés par Tarmac avec le tracteur David Brown.
Vivonne, 30 juin 2007.
Le 30 juin 2007, à l'initiative de Christian
Richard, et du maire de Vivonne, une stèle fut dévoilée à proximité de
l'endroit où le Mosquito NS-984 s'est abattu. Voici quelques photos de la
cérémonie, au cours de laquelle le diorama du Mosquito de Slade et Heath
fut remis à Christian Richard pour le Musée de la Seconde Guerre Mondiale
de Tercé. Ces photos sont dues à Jean-Pierre Chabanne, fils de Roger
Chabanne qui assista au crash du Mosquito.
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